JE SOURIS . JE CHUCHOTE . JE BERCE
J'ERGOTE. JE DANSE. JE TOMBE
JE RIS. JE CHANTONNE
JE REGRETTE. JE PENSE. JE PLEURE
JE SECHE. JE COMPTE. JE DORS
JE RÊVE. JE MENS. JE VOLE
JE DEVORE. JE SAVOURE
JE DESSINE. JE DECHIRE. J'ENVIE
JE ROULE. JE TORD. JE CACHE
JE BLESSE. JE REMONTE
JE CARESSE. JE TOUPILLE
JE DODELINE. JE RÂLE
JE SUCCOMBE.
Et je recommence.
Et on s'y croyait, sur cette falaise.
Bye Bye Blue Birds.
Sèche tes yeux, rends moi mon estime, arrange toi pour que je marche droit, écrase toi et échappe toi. Rends toi à l'évidence ton essence me donne un sens, tu es ma came, une sorte d'orgasme, maitrise tes sentiments, on ne change pas de chemin, on subit mais grandit, on n'a plus de place dans les rangs, écrase les. Passe moi tes feuilles à rouler, je prend ton rôle, je m'identifie quoiqu'il arrive je reste en place, j't'efface et j'enrage. Sois lucide, décide. Je ne resterai pas de marbre, j'écorche ton arbre, j'ai rendez-vous avec la lune. J'ai de la fièvre.
*
On les cherchait. Ils n'étaient nulle part. Vous savez ce que c'est, de les vouloir près de vous quand ils vous échappent, d'espérer les rencontrer sans jamais savoir où les trouver, lorsque vous effleurez les rues qui leur appartiennent, là où leur charme flotte dans l'atmosphère qui vous opresse. Est-ce que vous savez jusqu'où on est allé.
Comprendre.
Il fallait comprendre
qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide
parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les
robes.
Il fallait comprendre
qu'on ne doit pas donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant
qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par
terre.
Comprendre. Toujours comprendre.
Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille.
Si je deviens vieille.
Pas maintenant.
